jeudi 12 juillet 2007

Préparation du 33ème congrès de la FAPT-CGT

La préparation du 33ème congrès de la fédération des salariés du secteur des activités postales et de télécommunications (FAPT-CGT) a commencé. A tous les niveaux, les syndiqués vont intervenir pour construire ensemble le syndicalisme dont les salariés d'aujourd'hui ont besoin. Cet article constitue ma contribution.

Fonctionnaire, âgé de 53 ans, à la direction commerciale entreprises de France Telecom (secteur services publics) en résidence à Rennes, j'ai été mis à la disposition du rectorat de Rennes comme ingénieur pour l'école sur une mission de rapprochement école-entreprise et de développement de l'usage des TIC. Mon contrat de mise à disposition s'étant achevé fin 2006, parallèlement à une mission sur un challenge simplicité, j'ai cherché un emploi d'abord dans la fonction publique territoriale, ensuite à Equant et à la Direction des plates-formes de service. Aujourd'hui, j'intègre le parcours de professionnalisation ergonome avec une formation à l'université Paris Descartes en master et un emploi au centre de tests client grand-public de Rennes.

J'ai adhéré en 1980 à la CGT par conviction, quatre ans après avoir commencé à travailler. En 1990, j'ai adhéré au parti socialiste dont j'ai démissionné en mars 2007. J'ai milité à la FCPE (secrétaire, trésorier, président) lorsque mes enfants étaient en primaire. J'appartiens à une association politique locale.

Je n'ai aucun contact avec mon syndicat sur le lieu de mon travail. Mais j'ai pu prendre des responsabilités au bureau national de l'union fédérale des cadres (depuis 2001), au syndicat départementale d'Ille-et-Vilaine (CE de 2002 à 2007), à l'union départementale d'Ille-et-Vilaine (mandatement au conseil de développement économique de l'agglomération et du pays de Rennes depuis 2003 et CE de 2005 à 2007), à la fédération (mise en place de la diffusion électronique du courrier fédéral (de 2003 à 2006) et à l'UGICT (mandatement à la commission des titres d'ingénieur depuis 2006). J'ai travaillé aussi pour le comité régional de Bretagne sur le dossier du réseau régional (Mégalis) pour la FAPT et l'UD35. Je suis élu DP suppléant dans mon service depuis le début de l'année. Aujourd'hui, je ne peux plus honoré aucun mandat ni assumer aucune activité syndicale.

Je lis la presse syndicale (le journal fédéral, la NVO, le Peuple jusqu'à cette année). J'ai suivi la formation de deuxième niveau, j'ai participé aux journées sur la conduite de projets de la CE de l'union départementale et à plusieurs formations de l'ISSTO (les territoires, l'industrie électronique en Bretagne, le développement durable).

Je suis l'activité de la CES, de l'UNI Télécoms et de la CSI au travers des listes électroniques qu'elles publient.

La fédération s'est donné pour démarche de contester, proposer, rassembler, lutter, négocier et recommencer. Il ne me semble pas que, pour syndiquer massivement, nous devons mettre en avant comme démarche le travail auquel nous contraint le manque de démocratie dans l'entreprise (contester). Qu'il soit privé ou public, le propriétaire tend à considérer les salariés comme partie de la domesticité de son patrimoine susceptible de constituer une variable d'ajustement. A l'inverse, le syndicat porte la volonte des salariés d'être des partenaires dans la construction de la périnnité de leur entreprise, seule source de revenu pour eux et leur famille. La démarche confédérale d'écoute, de proposition, de mobilisation et de négociation me semble plus propre à décider les salariés à adhérer.

Mon activité et ma formation syndicales ont attiré mon attention sur les axes revendicatifs suivants:
- Je souhaite que la fédération devienne celle du droit à la communication. La régulation que subit le secteur sous la dictature de l'autorité de régulation des communications électroniques et postales (ARCEP) contraint les collectivités territoriales à investir de l'argent public pour pallier les défaillances des opérateurs en matière de distribution haut-débit sur tout le territoire. La seule technologie susceptible de supprimer la cause géographique de la fracture numérique est la distribution en fibre optique sur tout le territoire.
Les opérateurs ne la déploient que sur les zones dense pour valoriser au plus vite leur investissement et France Telecom refuse de faire des investissements susceptibles d'être soumis à dégroupage. La seule solution est de démanteler tout opérateur qui intervient sur la distribution pour constituer un opérateur public qui fasse l'investissement nécessaire et le valorise en vendant aux opérateurs l'accès aux utilisateurs de façon péréquée.
- Je souhaite que la fédération contribue à l'objectif confédéral de mise en place du nouveau statut du travail salarié (NSTS) qui apporte la sécurité sociale professionnelle en période de mobilité contrainte ou choisie.
France Telecom, avec le programme ACT, a mis en place une organisation qui peut constituer un exemple qu'il s'agit de rendre interprofessionnel. Depuis la fin de mon contrat au rectorat je bénéficie de l'aide de l'espace développement de la direction territoriale Ouest pour rechercher un emploi. J'ai une activité avec une mission sur un challenge national. Et je vais participer à un parcours de professionnalisation qui me donnera un emploi sur un métier en croissance dans le groupe. Ce que fait France Telecom en interne doit pouvoir être organisé de façon interprofessionnelle avec le NSTS que les entreprises doivent financer.
- Je souhaite que la fédération contribue à l'emploi dans le secteur en écoutant tous les salariés qui ont besoin d'entreprises construisant leur périnnité en s'ancrant sur le territoire et en développant leurs emplois.
Les salariés ont besoin de leur entreprise pour assurer leur revenu et celui de leur famille. Ils souhaitent apporter la stabilité nécessaire au développement de leurs enfants. Ce sont les acteurs les plus intéressés à la prospérité de l'entreprise. Ils doivent intervenir dans les choix stratégiques de l'entreprise et sont plus légitimes à le faire que bien des actionnaires dont les revenus ne dépendent que de façon marginale de l'entreprise. La gouvernance des entreprises doit être réformée.
- Je souhaite que la fédération contribue à l'amélioration des salaires et pensions nécessaire à la bonne marche de l'économie et à la réforme nécessaire de la protection sociale et des retraites par l'extension du financement à la création de richesse dans les entreprises.
Ce sont les revenus primaires qui assurent le mieux la vie des salariés et de leur famille. Au modèle des boucliers de pauvreté des capitalistes les plus sociaux, nous devons opposer un niveau élevé des salaires et des pensions sans discrimination avec une forte prise en compte des qualifications revisitées régulièrement par la formation tout au long de la vie.
- Je souhaite que la fédération investisse le chantier du développement durable dans ses trois dimensions: économie, social et environnement.
Les entreprises tiennent à afficher une activité importante en matière de développement durable, mais en se limitant à l'environnement et, quelques fois, à la santé de leurs collaborateurs. Les élus CGT doivent intervenir pour une économie qui assure la pérennité des entreprises, un niveau de vie élevé grâce aux revenus primaires et une protection sociale qui ne laisse personne désarmé contre les risques de la vie, la gestion proactive de l'empreinte environnementale de toute activité humaine.

Le secteur de la fédération est caractérisé par l'importance de l'aménagement du territoire. L'organisation départementale de la fédération me parraît une richesse qu'il faut pérenniser. Mais aujourd'hui le territoire pertinent est européen en ce qui concerne la réglementation et régionale en ce qui concerne l'opérationnel. Il me semble qu'il faut améliorer la contribution des unions régionales aux comités régionaux au sein desquels sont constitués les délégations CGT aux conseils économiques et sociaux régionaux en impliquant plus largement que le cercle des responsables syndicaux.

En ce qui concerne les prises de décisons d'initiatives d'acations, il est facile d'être associé ou consulté, même lorsque l'on ne travaille pas dans un immeuble de l'entreprise grâce à la presse syndicale, les lettres électroniques des syndicats ou des sections et les tracts diffusés plus facilement avec l'internet. En participant aux réunions et en s'exprimant, je n'ai jamais vu un avis non pris en compte depuis dix ans.

Nouveaux à France Telecom, les IRP ont réussi leur implantation avec le principal travers commun: l'excessive importance des affaires sociales dans l'activité des CE par rapport aux affaires économiques.

Avant la réforme de la gouvernance des entreprises, il faut obtenir la mise en place d'accords majoritaires basés sur une mesure de la représentativité des syndicats evaluée sur des élections à chaque niveau de négociation et soumis à la hiérarchie des normes.

Bien que sollicité sur le plan national de syndicalisation, je n'ai pas participé aux initiatives.

Aujourd'hui, je me consacre à mon parcours de professionnalisation et souhaite d'abord réussir mon implantation au centre de tests client grand-public en tant qu'ergonome. J'ai laissé toutes mes responsabilités syndicales que je reprendrai probablement dans trois ans.