mardi 28 juin 2011

Plénière du CCRRDT Bretagne

La séance plénière du comité consultatif régional de la recherche et du développement technique s'est tenue le 28 juin 2011 à l'hôtel de Courcy à Rennes.

Investissements d'avenir

En plein dans l'actualité créée par le président de la République, la séance s'est ouverte sur l'appel à projet "investissements d'avenir". La Bretagne a répondu à tous les appels à projets.

Deux pôles forts, anciennement structurés se dégagent: la mer et les sciences et technologies de l'information et de la communication (STIC). Ces deux pôles forment le noyau de la recherche bretonne.
Le premier cercle est formé des matériaux et de la santé, deux domaines qui manquent de temps pour présenter tous les atouts nécessaires à l'éligibilité.
Enfin, le troisième cercle comprend les domaines des sciences humaines et sociales, agro-alimentation et environnement, trop dispersés.

La stratégie de l'excellence accentue la problématique posée par la multiplication des appels à projets: doser la part des financements organisationnels et des financements par projets.

Dialogue société-sciences

Fin 2010, le vice-président en charge de la recherche avait lancé un certain nombre de travaux sur le dialogue société-sciences. Le groupe de travail a peiné à travailler à cause de la fin des mouvements sociaux liés à la réforme des retraites et de la précocité des intempéries hivernales.

La séance s'est tout de même bien impliquée sur le thème de l'appropriation sociale des sciences: restauration collective (REPAS-RC), indicateurs sociétaux de bien-être (ISBET) et écriture utilisant des pictogrammes (ACADIAL). Ces projets héritent du travail effectué sur les indicateurs de bien-être.

Le premier vise à qualifier l'empreinte écologique de différents plats et à proposer des outils en libre accès.
Quand on croise l'empreinte écologique moyenne des individus et l'indicateur de développement humain du pays dans lequel il vit, il apparaît qu'aucun pays n'offre un "way of life" développement durable (empreinte écologique inférieure à 1 et indicateur de développement humain supérieur à 0,8). Le chemin est forcément différent pour un pays riche qui doit rester avec un IDH supérieur à 0,8 tout en baissant son empreinte écologique trop lourde et pour un pays pauvre qui doit augmenter son IDH sans alourdir son empreinte écologique.

Le second consiste à produire des indicateurs de bien-être territorialisés. L'utilité de ces indicateurs est capitale pour les collectivités locales aux prises avec des politiques publiques difficiles à évaluer.

Le troisième vise à trouver un support de communication adapté aux personnes incapable d'utiliser l'écriture alphabétique.

Insertion des doctorants

Après la présentation d'un état des lieux disponible sur le site de l'université européenne de Bretagne, trois associations ont présenté leur activité en matière de soutien à la vie d'un thésard et une entreprise de placement franco-irlandaise a présenté quelques propositions.

Commentaires

Le présentateur d'un des projets de dialogue société-sciences s'est félicité du recrutement de deux CDD. C'est fou le nombre de CDD qui travaillent dans des projets de développement durable!

Le projet "restauration collective" offre des outils qui intéressent les acteurs de la restauration collective. Il faut en faire la promotion auprès des acteurs du secteur.

Il semble que les doctorants se satisfont de leur rémunération dont la médiane est d'à peine plus de 2000€. Cela montre à quel point les salaires sont bas pour tout le monde. Les entreprises ne prennent vraiment pas de risque à recruter un docteur!

Une collaboration intéressante s'est nouée entre l'Unef et l'Ugict-CGT. Les organisations de doctorants constituent aussi un terrain d'activité pour la promotion des repères revendicatifs de la CGT.