Délégué syndical CGT à la Direction Orange Ouest moyens-propres, c'est le mandat que j'ai reçu le 1er janvier de cette année des Unions régionales FAPT-CGT de Bretagne et de Pays de la Loire. J'ai rencontré la Direction (la Directrice et son Directeur des Ressources Humaines) et j'ai présenté ma mission aux salariés.
Orange vient de territorialiser son activité grand-public sur les territoires occupés par ses directions territoriales jusqu'à présent. L'activité entreprise est nationalisée. La Direction Orange Ouest (DOO) est en charge du marché grand-public sur les régions Bretagne et Pays de la Loire.
La Direction Orange Ouest moyens-propres rassemble un certain nombre de services transverses à l'entité d'Orange implantée en Bretagne et aux Pays de la Loire: ressources humaines, contrôle de gestion, parcours client, etc. C'est l'établissement secondaire qui constitue le périmètre de ma mission de délégué syndical.
Mon entretien avec la Directrice et le DRH d'Orange Ouest a été agréable. La Direction semble ouverte au champ le plus large de discussion. A côté de leur rôle de représentants du patronat de France Telecom au service des actionnaires, les membres de la Direction sont soumis, comme tout salarié, à la contradiction entre le discours tourné vers le meilleur service aux clients de "conquête 2015" et la réalité d'un prélèvement financier insupportable: maintien d'un rendement financier de 10% pour l'actionnaire au détriment de l'entreprise.
La tendance suivie par les prélèvements du capital sur l'entreprise apparaît clairement sur le graphique. En 2009, les actionnaires se sont attribué plus que n''en a produit l'entreprise. Le capital puise de plus en plus dans les ressources de l'entreprise.
La stratégie affichée ne peut que produire l'enthousiasme de tous:
- Rendre simple ce qui est complexe, transformer un défi technologique en une aventure humaine
- Redonner leurs lettres de noblesse à nos réseaux.
- Devenir un opérateur universel, populaire et de confiance.
- Conquérir de nouveaux territoires, avec un développement international.
Mais la réalité est fait est bien loin des clefs de succès adoptées:
- Assurer la qualité de l'exécution de nos actions, qui exige des priorités claires, un plan financier concret et des outils de suivi adaptés.
- Redonner des marges de manœuvre à nos managers, dans un esprit de décentralisation, avec l'appui des fonctions support.
- Mettre en place un nouveau mode de pilotage de nos activités, plus proche des opérations dans tous les domaines.
J'ai diffusé 180 lettres environ alors qu'en théorie le nombre de salariés de l'établissement est supérieur à 200. La Direction du Groupe n'hésite pas à utiliser le mail de chaque agent - y compris Monsieur Lombard chassé il y a quelques mois. Mais les délégués syndicaux doivent porter à la main tous leurs courriers aux salariés. Je ne suis pas encore parvenu, six mois après le début de mon mandat, à connaître les effectifs destinataires de ma mission. Disons que cette connaissance est le premier objectif de mon intervention.
La Direction du groupe affiche une ouverture qu'elle ne met pas en pratique, impossible d'utiliser les moyens de communication modernes qui permettraient aux salariés de mettre en œuvre les capacités de leur Délégué Syndical.
La mission du délégué syndical est très mal connue, plus encore que celle des institutions représentatives du personnel. Le but de ma première lettre aux salariés était donc de présenter cette mission et de faire part de la manière dont je vais la conduire.
A suivre...
