L'Union Fédérale des Cadres de la Fédération des Activités Postales et de Télécommunications a organisée une journée d'étude sur l'évaluation: l'évaluation des personnes en entreprise entre mythe et réalité.
Soixante-dix syndiqués venus de toute la France ont participé à un forum ouvert qui les a mis en mouvement sur un sujet central dans leur vie professionnel, soit comme évalué comme de plus en plus de salariés, soit comme évaluateur.
La méthode du forum ouvert
Invités à proposer un sujet de discussion sur le thème de l'évaluation, une douzaine de participants ont proposés en ont proposé seize, sous forme de question, de titre, de programme ou de sentence:
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| Seize sujets de discussion |
- Pourquoi ferais-je confiance à mon chef?
- L'évaluation actuelle faite par l'entreprise est un déni de mes valeurs.
- A quoi devrait servir l'évaluation, avantages et inconvénients?
- L'évaluation, un mal nécessaire?
- L'évaluation sans stress, mythe ou réalité?
- Imaginer et mettre en œuvre une relation d'égal à égal dans l'évaluation.
- Les conséquences de l'évaluation sur le collectif de travail.
- Comment se préparer à son évaluation?
- Évaluation et déroulement de carrière.
- Écart entre résultats et impression subjective.
- Libre arbitre de l'évaluateur.
- Au cours de l'entretien, l'évaluateur n'est-il pas lui-même évalué?
- Les voies et les voix de recours.
- Liens entre évaluation et rémunérations.
- Les commentaires servent-ils aux salariés?
- Evaluer la réalité du travail et redéfinir les objectifs de l'évaluation.
Les contributeurs ont animé leur sujet dans des sessions de trois quarts d'heure avec les "touristes" qui ont souhaité apporter une contribution. Chaque contributeur a rédigé le (ou les) compte-rendu des échanges. Tous les participants en ont pris connaissance et ont distribué cinq voix aux sujets qu'ils privilégiaient, certains ayant été regroupés. Cinq ont été sélectionnés:
- Évaluation et déroulement de carrière. Comment se préparer à son évaluation?
- Pourquoi ferais-je confiance à mon chef? Libre arbitre de l'évaluateur. Au cours de l'entretien, l'évaluateur n'est-il pas lui-même évalué?
- A quoi devrait servir l'évaluation, avantages, inconvénients? Imaginer et mettre en œuvre une relation d'égal à égal dans l'évaluation. Evaluer la réalité du travail et redéfinir les objectifs de l'évaluation.
- L'évaluation actuelle faite par l'entreprise est un déni de mes valeurs.
- L'évaluation, un mal nécessaire?
Chaque participant a choisi un de ces cinq regroupements pour former les groupes de travail correspondant et est reparti avec la liste des participants pour des échanges par mail pour coproduire un texte.
Mon parcours dans ce forum
J'avais choisi sept sujets, je n'ai eu le temps que d'en fréquenter quatre:
- L'évaluation, un mal nécessaire?
On se place du point de vue du salarié qui attend de la reconnaissance dans l'évaluation. Le salarié est évalué par son chef, mais aussi par ses collègues, le client, etc.
Du point de vue de l'entreprise, il s'agit d'évaluer une performance, de la gratifier dans un budget contraint: 1% d'augmentation en moyenne avec un minimum à 0% et un maximum de 6%. Pour donner 6% à un subordonné, le manager doit donner 0% à six.
L'évaluateur doit en fait interclasser ses subordonnés pour partager un maigre budget. Or les salariés forment une population statistique dont les membres travaillent tous de la même façon, sauf 5% très bon ou très mauvais (l'erreur statistique). Difficile de privilégier l'un ou l'autre des salariés à évaluer.
- L'évaluation actuelle faite par l'entreprise est un déni de mes valeurs.
L'évaluation consiste à mesurer mon adhésion à l'esprit d'entreprise, à juger mon comportement. La frontière vie professionnelle, vie privée est facilement passée. Faire semblant n'est pas une solution et pourtant, évaluateur et évalués s'y prêtent facilement.
Je construis ma vie (y compris professionnelle) sur des valeurs qui se heurtent aux exigences de l'esprit d'entreprise qui défend les intérêts particuliers des actionnaires. Intervention des salariés et évaluation de la stratégie mise en œuvre me semble nécessaire pour faire respecter la diversité de nos valeurs.
- Écart entre résultats et impression subjective.
Le ressenti subjectif est toujours indépendant de la réalité vécue, c'est une loi statistique en sciences humaines. Certains y voient une injustice qu'il faudrait rétablir par une évaluation mesurable, au sens d'objective. La relation entre évalué et évaluateur influe forcément indépendamment des résultats.
Le problème de l'évaluation réside dans sa pratique. Il y a toutes les chances que tous les subordonnés travaillent de la même façon. Il y a bien 5% (l'erreur statistique) de très bons ou très mauvais pour lesquels les processus RH ne conviennent de toute façon pas. Compte tenu de la faiblesse des budgets d'augmentation, de promotion ou de primes, l'évaluateur est condamné à interclasser sans élément tangible.
- Les commentaires servent-ils aux salariés?
Je suis arrivé trop tard dans ce groupe de discussion, je n'y a pas contribué.
Le commentaire du salarié permet d'apprécier l'écart entre travail prescrit et travail prescrit. Mais, à France Telecom, il n'est pas le support de recours qu'il peut être à la Banque de France par exemple.
Après regroupement et vote, je choisis le groupe 5 qui traitera du cinquième axe de priorité déterminé par le forum: "l'évaluation un mal nécessaire".
L'évaluation, un mal nécessaire?
Ma lecture de cette question est la suivante:
Cette journée m'a ouvert un voie d'entrée dans une problématique à laquelle sont confrontés managers et experts de l'entreprise.
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* DOO = l'établissement Direction Orange Ouest de France Telecom
Le commentaire du salarié permet d'apprécier l'écart entre travail prescrit et travail prescrit. Mais, à France Telecom, il n'est pas le support de recours qu'il peut être à la Banque de France par exemple.
Après regroupement et vote, je choisis le groupe 5 qui traitera du cinquième axe de priorité déterminé par le forum: "l'évaluation un mal nécessaire".
L'évaluation, un mal nécessaire?
Ma lecture de cette question est la suivante:
- Qu'est-que l'évaluation dont il est question ici?
- C'est un mal pour qui?
- Elle est nécessaire pour qui?
- Le jeu se noue-t-il entre évalué et évaluateur? entre évalués et évaluateur? Quelle est la marge de manœuvre de l'évaluateur?
- Quel est le périmètre de l'évaluation? le métier? la performance (produit/coût)?
- Qui satisfaire? le client? l'actionnaire? Faire plaisir à son chef? On fait semblant avec lui?
- Il est toujours question de l'entreprise, de l'esprit d'entreprise, de la stratégie d'entreprise. Qu'est-ce que l'entreprise?
Cette journée m'a ouvert un voie d'entrée dans une problématique à laquelle sont confrontés managers et experts de l'entreprise.
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* DOO = l'établissement Direction Orange Ouest de France Telecom
