jeudi 21 novembre 2013

Une grande réforme fiscale

Les meilleures intentions peuvent être la cause des pires situations. La situation économique est le résultat des politiques de l'emploi, des stratégies des entreprises en matière de gestion des ressources humaines au service de la protection des marges, de la généralisation du "low cost" rendu nécessaire par la baisse des pouvoirs d'achat et par l'intensification de la concurrence, de l'augmentation des dettes publiques alimentées par les exonérations fiscales et sociales au service de l'activité et des plus pauvres.

Malgré les promesses qu'il a faites à la commission européenne en matière de budget, malgré les devoirs qu'il s'est imposés en matière de baisse du coût du travail, le gouvernement ne parvient pas à obtenir la bienveillance du patronat. Sur fond de déception, les patrons bretons sont parvenus à entraîner leurs salariés qu'ils licencient dans leur contestation des taxes fiscales en les habillant d'un bonnet rouge. Les salariés bretons ont été pourtant victimes de licenciements bien avant la mise en place de ces taxes.

Sentant monter dans le pays le doute de ceux qui paient l'impôt, Jean-Marc Ayrault lance un débat citoyen sur la fiscalité dans le but d'ouvrir le chantier de la réforme fiscale: "il faut prendre le problème à bras le corps, c'est ce que nous allons faire". Le chantier doit être ouvert dès le 25 novembre avec la consultation des acteurs sociaux.

le site de la CGT
justice fiscale
Plutôt que d’augmenter la TVA qui pèse proportionnellement plus lourd sur les bas revenus, la CGT se prononce pour une réforme fiscale ambitieuse :

  • réhabiliter et rendre plus progressif l’impôt sur le revenu,
  • renforcer l’impôt sur la fortune,
  • réexaminer l’impôt sur les sociétés,
  • réformer la fiscalité locale,
  • en finir avec l’évasion fiscale et les paradis fiscaux.

Oui Monsieur le Premier Ministre: "le temps est venu d’une remise à plat, en toute transparence, de notre système fiscal". Au regard des enjeux, la CGT ne se contentera pas de rencontres bilatérales avec le gouvernement mais exigera des rencontres permettant la confrontation des idées.