Les salariés souffrent de ne pas pouvoir exercer leur métier en faisant respecter leurs convictions, leur liberté de pensée et d’opinion. Les cadres en souffrent encore plus, sommés de propager la vision que les actionnaires imposent à l'entreprise.
Le travail réel n'est jamais conforme au travail prescrit, l’environnement de travail est trop variable pour cela. Le manager de terrain comme l'opérateur doit prendre en compte la variabilité de ce terrain et adapter son activité en exploitant au mieux son savoir-faire.
Le mode de management actuel privilégie la performance financière au détriment de toute autre considération. La qualité du travail n'est plus évaluée avec des critères intrinsèques, mais selon sa conformité à sa prescription. Le respect des processus est préféré à l'adéquation de la réalisation, la forme au fond. L'évaluation est mise au service de la compétition entre collègues pour l'augmentation annuelle, la part variable ou la promotion. L'objectif assigné au travail n'est plus le service rendu, mais la meilleure note dans le tableau de bord.
Les cadres sont des salariés comme les autres dont les fonctions, le niveau de responsabilité, la technicité et le rôle dans l'organisation du travail confèrent une spécificité. La CGT propose un statut cadre assurant à chacun des droits et libertés garantis collectivement, le plein exercice de son métier et de ses responsabilités sociales.
Avec la charte des cadres, la CGT veut être l'outil des cadres pour:
- reconquérir une reconnaissance pour tous et toutes - salaires et carrières, formation, santé au travail et rythmes de travail;
- négocier les objectifs et les moyens de la responsabilité - responsabilité sociale, objectifs et évaluation;
- donner du sens au travail.
